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Roy Stuart’s Glimpse 7

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Article by Stephane Ruiz
 
“I will not make any more boring art” : this resolution that appears in a sequence of Glimpse 7 seems to sum up Roy Stuart’s film projects. Filming sex in all its aspects, without falling into a verbal discourse and without succumbing to the comfort of porno. It doesn’t fit into films about ordinary, smooth sex that makes the covers of popular magazines and advertisments. Nor into films that are made for increasing rows of viewers who come to view a throw away blue film, perfect for a quick gratification but poor in imagination… Glimpse 7 escapes all these stumbling blocks.
 
Avoiding all detours and babble, girls undress in staircases of apartment buildings, wear sperm on the tips of their lips, let themselves be mistreated with clothes-pegs, or honor an unknown erection exiting a hole in a wall….But these raw situations don’t ever fall into the brutality or a boring mechanic of simulated pleasure (the whole world however seems to believe in blue films).

Roy Stuart’s Glimpse 7

The sequences are brief and seem to liberate the frames from narration. The counterpoint of it is that a moist narrative (“…this evening the guard dogs of your father will guard our secrets”) always brings the film back to the heart of fantasy. The basis of this erotic art is spontaneous pleasure and not an unecessary attempt at creating fiction. Roy Stuart’s work is like virgin territory slicing through the media of sex and video. The imaginary realm is explored and unveiled, codes and established representations of sex are shaken up as the male is not forcibly the master of the situation.
 
Here, he seems to be totally powerless at times, as in the SM sequence where a sad master exclaims in front of his victim : “She doesn’t cry enough, she pretends to be in pain, she’s acting, it’s not enough”. As in the scene where a shoe seller discovers that in fact the “Client is king”, at the feet of a tight blond and a brunette with heavy open thighs, in a tailored outfit….there’s also the man who wears the stockings of his mistress and the performance of Madeleine Berkhemer who keeps a prisoner in an installation of colored veils, a poor fellow, his penis in the air….as in dreams, these inspirations are borrowed from reality, and though perhaps disturbing, upon waking up, everything is possible.

Roy Stuart’s Glimpse 7

Article par Stephane Ruiz

«I will not make any more boring art» (je ne ferai plus jamais d’art ennuyeux) : cette résolution, qui apparaît au détour d’une séquence du Glimpse 7, pourrait bien résumer l’entreprise de Roy Stuart. Filmer le sexe sous toutes ses coutures, sans jamais tomber dans le discours à tout prix ou le confort du porno. Rester au ras des croupes, mais toujours à la bonne distance. Trop loin, et c’est l’auberge du sexe lisse qui fait les beaux jours des couvertures de magazines, des affiches «pubis-itaires » et des artistes à la petite semaine. Trop près, et c’est risquer de grossir les rangs d’un X jetable, parfait pour se faire jouir à la va-vite, mais pauvre en imagination ; rien à en tirer sinon, au mieux, le foutre au bout des doigts…
Glimpse 7 échappe à ces écueils. Sans détours, ni bavardages, les filles se déshabillent dans les cages d’escalier, portent le sperme au bord des lèvres, se laissent maltraiter à la pince à linge, ou honorent une queue inconnue sortie d’une cloison percée… Mais ces situations crues ne tombent jamais dans la brutalité ou la mécanique ennuyeuse du plaisir simulé (dans le X, tout le monde fait pourtant semblant d’y croire…).

Les formats courts des séquences libèrent des cadres de la narration. Et en contrepoint, une BO humide débitant les paroles les plus décalées («ce soir les chiens de garde de ton père garderont nos secrets », «I want your penis ») ramène toujours le film au cœur du fantasme. Mise en image du plaisir plutôt que fiction vraisemblable, ce territoire vierge tranche avec le gros de la production sexe et vidéo. Aucune figure imposée. L’imaginaire peut se dévoiler jusque dans le brouillage des codes et des représentations dominantes du sexe, car le mâle n’est plus forcément le maître de la situation.

Ici, il peut apparaître totalement impuissant, comme durant cette séance de SM soft où un maître triste s’exclame devant sa victime : « Elle ne crie pas assez, elle fait semblant d’avoir mal, elle joue, c’est pas assez. » Comme dans cette scène où un vendeur de chaussures découvre qu’effectivement, «le client est roi », aux pieds d’une blonde et d’une brune aux cuisses largement ouvertes sous leurs tailleurs sévères… Mais il y a aussi cet homme qui porte le bas de sa maîtresse. Et cette performance de Madeleine Berkhemer retenant prisonnier, dans une savante installation de voiles colorés, à plus d’un mètre du sol, un pauvre bougre la bite à l’air… Comme dans le rêve, tout est possible, mais avec ce qu’il faut d’emprunts au réel pour être troublé au réveil…

Roy Stuart’s Glimpse 7